Exposition de Dikran Dadérian à la Galerie Hamazkayin (Liban)
Poème de Catherine Gil Alcala

 
Dédales riants…
Qu’est-ce que ça dit dans le crâne de Dadérian ?

Voyageur inventeur des couleurs, qu’il vente ou qu’il neige à pas de loup cheminant dès la première heure,
Coulant sur l’oeuvre, chercheur, coloriste sur la piste de l’or incolore…
Pince-sans-rire chatouillant l’horizon à coups de pinceaux comme les moustaches frisotées d’un chat…
Au commencement, concentration éclatement pointilliste dans les ciels des tableaux,
Tempête en sourdine dans la paix des nuages…
Naviguant désorienté dans les paysages ouraliens
à la découverte de nouvelles terres,
Escaladant les arbres de passion des abstractions lyriques,
S’échouant esquif sur les rives orientales, esquissant des arabesques…
Caresses, posant des mains de rêve telles des vanités gantées de Van Dyck sur les collines semi-lunaires,
Saturant les toiles d’écritures comme les cris des saints chrysostomes dans les étoiles,
Toujours retournant aux écritures chrysalides des peintures pour renaître, recréer du nouveau…
Crayer une ouverture dans la nuit pour la transition abstraite absolue des compositions !
Des compositions sans noms d’où s’échappent les images inconscientes
S’opposant aux travaux maitrisés sur la couleur…
Dans les trames contrastées des strates,
L’inconnue aux mille visages sur l’arête d’un hippocampe combattant le chapelier fou de la science !
Saut en apesanteur du maître sous les risées…

Catherine Gil Alcala
Le 11 février 2012

Dikran Daderian: La vie cosmique (Acrylique 50x61cm)